Pièce d'après Amélie Nothomb
Mise en scène : Pierre-Henri Juhel
Avec : Jean-Pierre GRANET et Alban GEROME
Lumières et régie : André Guillin
Dans un aéroport, un homme est assis et lit pour tuer le temps. Un retard d'avion est annoncé. Au même moment, un individu se présentant comme Textor Texel, et qui cherche à engager une conversation, l'interpelle. D'abord, l'homme cherche à se débarrasser de l'importun. Mais Texel s'incruste, insiste, et devient de plus en plus pressant. Peu à peu, il révèle à l'autre des bribes de sa propre vie, ce qui va vite le conduire à être intrigué, voire sérieusement perturbé. Entre les deux hommes, le ton change, la conversation prenant un tour de plus en plus inquiétant, et des révélations surgissent là où on les attend le moins. Mais qui est Texel ?
La scène se passe dans la salle des pas perdus : un vaste espace baigné dans le bleu, un ciel tout entier ponctué de taches de sang dans lesquelles se dispersent les idées de l'ennemi intérieur... Un ennemi qui inquiète, angoisse, et qui soudain surgit... Un ennemi à qui quelqu'un va donner corps, simplement en acceptant de l'écouter. Les réponses viendront-elles ? Sera-t-il influencé ? Dans ce spectacle, tout le jeu des comédiens va effectivement consister à mettre en évidence une dualité, une ambiguïté, quelque chose d'anormal qui ripe; à rendre naturellement réel ce qui ne l'est peut-être pas. Texel pourrait ressembler à une sorte d'ange... ou de démon.
"Après avoir interprété deux monologues de Daniel Pennac dont "Monsieur Malaussène au théâtre", à la fois pleins d'humour et offrant un large registre de jeu, avec la possibilité d'instaurer une relation complice et ludique "avec le public", j'avais envie de changer radicalement d'atmosphère. Le texte d'Amélie Nothomb possède cette "inquiétante étrangeté" qui lui donne une grande force, tout en étant écrit dans une langue riche et foisonnante. Comme dans un conte surréaliste, les personnages s'envolent dans une histoire fascinante et dramatique parcourue d'images surgissant comme des pics acérés au milieu d'un champs de vives."
Pierre-Henri Juhel